Nous avons commandité Tech Target pour mener l’enquête auprès de 134 entreprises françaises sur leurs pratiques en termes de supervision des systèmes, applications, réseaux… et l’exception française n’existe pas quand il s’agit d’IT !
La lecture du rapport est surprenante, mais un peu de contexte avant pour comprendre ma surprise.
J’ai travaillé dans mon premier data center en 1998 et depuis j’en ai visité un certain nombre en France et à l’étranger. J’ai également travaillé exclusivement dans la tech pour de petites start-ups (disons lors de la première vague …il y a plus de 20 ans) ou d’énormes opérateurs internationaux. Toutes ces sociétés avaient en commun une chose : leur cœur de métier tournait autour de la supervision des systèmes de clients (on appelle ça le cloud de nos jours, je crois).
Là c'est moi dans un data center il y a un certain temps :)
A cette époque les services d’exploitation (ou NOC ou Service Desk) disposaient d’une série d’écrans bien alignés au mur, mais dont la vue était toujours partielle (un bout de réseau ici, un SAN là…). Il en allait de même pendant les phases d’escalade : chacun regardait son écran, ses données, ses outils, et l’on finissait par subir le fameux « effet pastèque ». Tout le monde regardait sa pastèque, elle était verte, tout allait bien dans leur silo alors qu’en cherchant mieux, en l’ouvrant, elle était bel et bien rouge à l’intérieur.
36% des décideurs on encore un problème de pastèque, pardon, de silos et de mauvaise communication (lire “coordination”) entre les différents services responsables du SI. La supervision est encore morcelée et cloisonnée à l’heure du multi-cloud. Pire encore, cela impacte la qualité des décisions prises dans 40% des cas.
19% des DSI ont plus de 10 outils différents de supervision (et selon mon expérience personnelle, ils n’ont peut-être pas une vue globale donc le nombre est sans doute bien plus élevé). La majorité des efforts se portent encore trop sur la supervision des réseaux, systèmes et stockage et pas assez sur les couches d’application métier. En effet, seulement 2% de ces applications sont supervisées par l’IT. Ce qui veut dire que soit elles sont supervisées par une autre équipe (lire “silo” ce qui est pire à mon avis), soit ces couches ne sont pas supervisées du tout ou très peu !
Bref, rien de nouveau sous le soleil…et à l’heure où tout le monde parle d’intelligence artificielle, il serait bon de ne pas oublier de consolider les données de supervision avant même de penser à laisser faire les algorithmes.
Pour en savoir plus sur l’état de la supervision, de l’observabilité et de l’évolution du SI en France en 2020… c’est par ici.
Bonne lecture !
La plateforme Splunk élimine les obstacles qui séparent les données de l'action, pour donner aux équipes d'observabilité, d'IT et de sécurité les moyens de préserver la sécurité, la résilience et le pouvoir d'innovation de leur organisation.
Fondée en 2003, Splunk est une entreprise internationale. Ses plus de 7 500 employés, les Splunkers, ont déjà obtenu plus de 1 020 brevets à ce jour, et ses solutions sont disponibles dans 21 régions du monde. Ouverte et extensible, la plateforme de données Splunk prend en charge les données de tous les environnements pour donner à toutes les équipes d'une entreprise une visibilité complète et contextualisée sur l'ensemble des interactions et des processus métier. Splunk, une base solide pour vos données.