Tout comme son nom, le modèle DevOps repose sur l’association des équipes de développement et d’exploitation opérationnelle. S’il présente l’avantage de permettre aux organisations d’allier la capacité d’innovation, la réactivité et la fiabilité essentielles pour se développer dans un monde en constante évolution, ce concept récent reste toutefois trop souvent mal compris et mal utilisé. Pour y voir plus clair, nous avons publié une série d’articles spécialement dédiés au DevOps.
Le DevOps est né d’une séparation entre des équipes de développement et d’exploitation poursuivant des objectifs parfois contradictoires, les premières étant attachées à l’innovation quand les secondes doivent assurer la stabilité des solutions déployées. Cependant, le rythme auquel la technologie est dorénavant créée et adoptée change la donne. Aujourd’hui, les utilisateurs refusent de choisir et veulent pouvoir profiter d’outils tout aussi fiables qu’innovants. Dans ce contexte, le cloisonnement traditionnel des responsabilités au sein de l’entreprise se révèle bien souvent contreproductif.
Partant de ce constat, Andrew Shafer et Patrick Debois ont cherché un moyen d’appliquer les principes de la méthodologie Agile aux structures IT. Un an plus tard, en 2009, ils organisaient le premier évènement DevOps en Belgique : le DevOpsDays. Depuis ce jour, leur concept n’a cessé d’être développé et de gagner en popularité.
Contraction des mots « development » et « operations », le DevOps fait initialement référence à une relation agile et collaborative entre les équipes de développement et d’exploitation IT. Dans les faits, il s’agit d’une « une combinaison de philosophies culturelles, de pratiques et d’outils qui améliore la capacité d’une entreprise à livrer des applications et des services à un rythme élevé. Il permet de faire évoluer et d’optimiser les produits plus rapidement que les entreprises utilisant des processus traditionnels de développement de logiciels et de gestion de l’infrastructure. Cette vitesse permet aux entreprises de mieux servir leurs clients et de gagner en compétitivité. » (AWS)
Le DevOps relève donc plus de l’état d’esprit que d’un processus clairement défini. Il consiste à adopter une démarche d’amélioration continue et à identifier de nouveaux moyens de renforcer la transparence et la collaboration entre les différentes fonctions dans le but d’accélérer les cycles de développement. Il s’agit aussi d’une approche transversale qui doit s’appliquer à l’ensemble de l’organisation. Pour atteindre ses objectifs, le DevOps s’appuie sur un certain nombre de pratiques et de principes fondamentaux.
La transparence et la collaboration sont donc au cœur de la philosophie DevOps. Pour avancer rapidement et raccourcir les boucles de rétroaction (feedback loops) sans déstabiliser l’architecture, toutes les équipes doivent en effet avoir accès à l’ensemble des informations pertinentes ainsi qu’à des outils et des processus leur permettant de travailler sur ces données. Pour y parvenir, le modèle DevOps s’appuie sur un certain nombre de valeurs clés.
Les équipes DevOps doivent connaître l’ensemble du cycle de vie des applications, logiciels et incidents afin de comprendre le système dans lequel s’inscrit leur code. Cette visibilité approfondie leur permettra de déployer plus rapidement de nouvelles fonctionnalités et de remédier plus efficacement aux incidents.
Dans une équipe DevOps, chacun est responsable de son code et de sa maintenance. Cela incite notamment les développeurs à élaborer des systèmes plus fiables et plus transparents, tout en gardant à l’esprit les éventuels problèmes qui pourraient survenir par la suite.
Dans un environnement DevOps, tout ce qui est automatisable doit être automatisé. Pour être utile, ce processus doit toutefois profiter aux équipes et leur permettre d’optimiser leurs flux de travail.
Une organisation axée sur le DevOps doit encourager les échanges transversaux afin de créer une véritable culture de la collaboration. Riches des informations ainsi recueillies, les équipes pourront repérer plus aisément les vulnérabilités, élaborer des pratiques plus résilientes et renforcer la fiabilité de leurs systèmes.
La documentation, l’historique des incidents et l’ensemble des informations pertinentes doivent être centralisés et facilement accessibles pour éclairer les prises de décision et cultiver un esprit de transparence au sein de l’organisation.
Dans une équipe DevOps, il est essentiel que chaque membre questionne en permanence les processus et les outils utilisés en quête de meilleures alternatives.
Ces principes constituent la base du DevOps, mais ce ne sont pas les seuls ! Pour en savoir plus sur l’histoire et les fondements de cette approche, consultez l’article C’est quoi le DevOps ? sur notre plateforme Data Insider.
Si la mise en œuvre du DevOps dépend des spécificités de chaque organisation, certains malentendus sont particulièrement répandus. Pour vous éviter de tomber dans le piège, voici quelques idées fausses qui pourraient nuire à votre culture DevOps.
Le DevOps n’a pas de structure type, mais pour fonctionner efficacement, l’ensemble de l’organisation doit adhérer au concept, l’idée étant de regrouper toutes les compétences nécessaires pour prendre en charge l’intégralité d’un service ou d’un produit. Dans ce cadre, créer une équipe d’ingénieurs DevOps séparée n’aurait aucune utilité, car elle avancerait tout autant à l’aveuglette que dans un silo cloisonné.
Correctement mis en œuvre, le DevOps peut être bénéfique à toutes les entreprises. L’amélioration de la collaboration et de la transparence des flux de travail permet en effet d’identifier les problèmes au fur et à mesure et d’adapter les équipes en conséquence. Un atout de taille pour les structures de grande envergure.
Si l’on peut s’inspirer de certaines bonnes pratiques, le DevOps ne renvoie pas à un ensemble de techniques figées, et aucun modèle ne pourrait fonctionner pour toutes les organisations. Il consiste plutôt à améliorer les processus en renforçant la collaboration et la transparence dans l’ensemble de l’organisation. Pour y arriver, chacun doit trouver sa voie en s’appuyant sur les valeurs fondamentales mentionnées précédemment.
La légende veut que les ingénieurs DevOps soient capables de tout faire, mais cette vision est en totale contradiction avec le principe d’une structure de ce type. Une personne seule n’est pas en mesure de gérer efficacement toutes les tâches d’un administrateur système et d’un développeur. Et quand bien même vous trouveriez la perle rare, que se passerait-il quand elle ne serait plus disponible ? Le modèle DevOps est basé sur la collaboration dans des équipes pluridisciplinaires, pas sur une poignée de super-héros aux compétences multiples !
Le DevOps est donc le contraire d’un outil prêt à l’emploi, et il vous faudra faire preuve de créativité pour le mettre efficacement en œuvre dans votre organisation. Toutefois, en dehors des aspects généraux que nous venons d’énoncer, un certain nombre d’outils et de pratiques concrètes pourraient vous aider à entamer cette transformation, comme détaillés dans l'article sur le DevOps en pratique.
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